Avant de comprendre les mécanismes de l'évolution, on pouvait penser que, par exemple, la taille du cou des Girafes a augmenté au cours du temps pour qu'elles puissent atteindre les feuilles en haut des arbres. C'est faux !
Au départ, dans la population de Girafes, il y avait une diversité d'individus. Certains avaient des cous courts, d'autres moyens et d'autres longs. Les écosystèmes où vivaient les Girafes ont subi des changements environnementaux : il y avait sûrement une compétition entre Animaux pour attraper la végétation disponible pour s'en nourrir, les feuilles présentes sur les hautes branches des Acacias n'étaient que peu utilisées par ces derniers.
- Les Girafes à cou court possédaient un caractère désavantageux par rapport à ce nouvel environnement : il y a eu une mortalité accrue chez ce type de Girafes, leurs allèles (dont l'expression donnait des individus avec un "cou court") n'ont donc pas été transmis aux générations futures (la proportion de l'allèle "cou court" a donc diminué au fur et à mesure du temps dans la population de Girafes).
- Les Girafes à cou long possédaient quant à elles un caractère avantageux par rapport aux nouvelles conditions de vie rencontrées dans leur environnement : elles ont donc davantage survécu, ces individus se sont reproduits entre eux, augmentant la proportion de la présence de l'allèle "cou long" dans la population au bout de plusieurs générations et aboutissant à fixer ce caractère dans la population des Girafes actuelles.
C'est ce que Darwin a décrit dans sa théorie de l'évolution en observant les différences de formes et de tailles des becs des Pinsons des Galapagos.
Loin du cliché de la loi de la jungle, la sélection naturelle ne signifie pas forcément la sélection du plus fort. Prenons le cas des Dinosaures : parmi ces Animaux que l'on présente toujours comme féroces, seules les plus petites espèces ont survécu et ont évolué. Leurs représentants actuels sont les Oiseaux.
Les individus capables de surmonter une modification de leur environnement, l’émergence de nouveaux prédateurs, ou encore de virus, seront les plus à même de se reproduire et de transmettre leurs caractères. Ainsi, au fil du temps, c’est la population entière qui s’adapte (mais pas les individus : un individu ne peut pas s'adapter pendant sa vie en modifiant son ADN et en exprimant de nouveaux caractères qui lui seraient avantageux par rapport aux conditions de l'environnement dans lequel il est).
Par ailleurs, si la sélection naturelle peut engendrer la compétition, elle peut aussi favoriser la coopération chez les espèces. D’autres facteurs, comme la sélection du plus séduisant (sélection sexuelle) vont aussi jouer un rôle.
Une espèce peut donc lutter pour sa survie (“struggle for life”) sans forcément causer la disparition d’autres espèces.
Source : https://lesmanuelslibres.region-academique-idf.frTélécharger le manuel : https://forge.apps.education.fr/drane-ile-de-france/les-manuels-libres/enseignement-scientifique-terminale ou directement le fichier ZIPSous réserve des droits de propriété intellectuelle de tiers, les contenus de ce site sont proposés dans le cadre du droit Français sous licence CC BY-NC-SA 4.0 